Olivier Nyssen est administrateur gérant de l’entreprise de coaching et de formations sur mesures #Happiness Consult.
J.D. : Olivier, comment vas-tu ?
O.N. : Je vais très bien, je suis pleinement confiant sur la reprise post confinement. Je suis également heureux de sentir auprès des entreprises leur volonté d’investir en formations et coachings pour leur personnel. Elles ont pris conscience du changement et oeuvrent pour s’adapter au nouveau mode d’organisation imposé par le télétravail. Tu sais, il y a une grande différence entre gérer ses équipes sur place et gérer ses équipes à distance.
J.D. : Tu as décidé de créer ta société il y a 6 ans, quel a été le facteur déclencheur ?
O.N : Dans mon entourage et dans les entreprises, j’entendais très souvent qu’il était impossible d’être heureux au travail ce qui était en contradiction avec mon ressenti personnel, il est tout à fait possible, voire primordial, d’être heureux au boulot et ce, à tous les échelons ! Happiness Consult est née. Depuis, j’accompagne des entreprises, des collectivités dans la découverte du plaisir au travail.
L’étude #Gallup de 2017 sur l’engagement des salariés (les résultats montrent que seuls 10% des salariés d’Europe de l’Ouest sont engagés dans leur travail) n’a fait que conforter l’urgence de mettre le focus sur le capital humain dans les organisations.
J.D. : Tu nous parles souvent du syndrome du Manager GPS, qu’en est-il ? Est-ce que le manager est un GPS pour son équipe ?
O.N. : Grands dieux non ! Un Manager GPS est un manager qui, comme un GPS, donne ses instructions aux collaborateurs et les prend par la main dans toutes les phases de réalisation des tâches jusqu’à l’atteinte de l’objectif! Les collaborateurs sont en pilote automatique ! Pas besoin de réfléchir, le boss est là. Chez tout être humain, le cerveau a besoin de découvrir, explorer, s’interroger, planifier, apprendre, être dans l’action, tester et corriger. Un manager GPS le prive en moyenne 8h par jour de cette faculté ! L’impact est considérable. Perte de repères, perte de sens dans les tâches, désintérêt et finalement #désengagement du collaborateur. Il ne sait pas dans quelle pièce il joue, il n’a pas reçu le scénario ! Il ne lit que ses interventions et ne sait laisser aucune place à ce que sa personnalité, ses compétences pourraient apporter à la pièce !
Le travailleur est devenu un simple outil…
J.D. : Que prônes-tu dès lors ?
O.N. : Tout travailleur, peu importe sa position dans l’entreprise, a le droit de savoir dans quelle pièce il joue ! Le manager doit faire #confiance à son équipe et vice versa. Cette confiance on l’obtient quand on fixe un #cadre. Je t’explique où je voudrais aller et quelles sont mes attentes à ton égard, explique-moi quelles sont tes attentes, qu’est-ce qui t’anime, ce qu’il te faudrait pour encore plus adhérer à nos #objectifs, ce qui fait que tu te lèves tous les matins avec la banane pour aller bosser. On se découvre, on comprend comment fonctionne l’autre, on échange sur les #visions, une fois arrivés à un consensus, le cadre est fixé. Je peux t’assurer qu’à ce moment précis, les personnes s’engagent, elles ont un but commun et connaissent les forces et les limites de chacun. Le manager a communiqué ses objectifs et l’équipe fait comme elle le sent pour y arriver ! Waouw, je reçois un objectif auquel j’adhère et je puise dans ce que je fais de mieux pour l’atteindre. Jouissif !
J.D. : Quelle est ta plus grande fierté ?
O.N. : Dernièrement j’ai eu contact avec un de mes clients, une grande entreprise où j’ai eu le bonheur de former le top management, le management et les équipes. Figure toi qu’ils viennent de réaliser leur enquête annuelle de satisfaction auprès de leur personnel, le taux de satisfaction a augmenté de 12 % par rapport à l’enquête précédente.
Je conclurai en te disant que mon plus grand bonheur est d’apporter du bonheur au sein des équipes et des entreprises.
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